Titre | La puissance de l'opinion publique. Brochuriers et brochures politiques dans la République de Genève (1707-1792) |
Auteur | Eric MONIN |
Directeur /trice | Michel Porret |
Co-directeur(s) /trice(s) | |
Résumé de la thèse | De la Réforme à l’annexion de 1798 à la France du Directoire, Genève est une République souveraine. Le Petit Conseil (PC) oligarchique la gouverne en bridant l’exercice de la souveraineté du Conseil Général (CG). Dès 1707 (« Affaire Fatio »), les alliés de la République soutiennent l’ordre constitutionnel lors des troubles politiques (1738, 1766, 1782) . Après 1738, l’opposition libérale au PC focalise l’opinion publique d’Europe (« Genève », Encyclopédie Diderot et d’Alembert, 1757). Une nouvelle levée fiscale, sans accord du CG, nourrit la crise de 1734-1738. La censure des œuvres de Rousseau ouvre les troubles des années 1762-1765 : les Bourgeois « représentants » contre les « négatifs » (pétitionnaires vs conservateurs). La troisième crise socio-politique oppose dès 1767 les Natifs (pour l’égalité civico-économique), à certains Citoyens et Bourgeois. Leurs brochures en appellent au jugement de l’opinion publique (néologisme vers 1750). Elles sont censurées pour « sédition », les brochuriers sont poursuivis. Ce contexte de conflictualité constitutionnelle et sociale légitime une recherche sur l’histoire quasi inédite des brochures politiques et de l’opinion publique dans la République de Genève. Entre 1760 et 1792, la contestation brochurière y embrase l’opinion publique (1250 pamphlets rarement étudiés ). Autour de l’imprimé séditieux et conservateur (réception, diffusion, censure des brochures) ce projet y remédiera en liant brochures républicaines et opinion publique, soit l’ensemble des idées ou jugements partagés ou énoncés par un groupe social étroit ou étendu, notamment celui des brochuriers. |
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